1
Je sais, bien loin des cités bruyantes,
Où la fumée, la chaleur sont pesantes,
Loin des ports immenses et affairés,
Il est des îles, douces, sacrées.
Sur ces îles brûle une clarté,
De bonté, d"amour, d"humanité.
Jamais la ruse n"atteint ces lieux,
Là soufflent des vents mystérieux.
Refrain
Ô mes îles, mes îles dorées,
Là pousse l"herbe des consolées.
Les vagues caressent le sable blond,
J"y resterais une heure, à l"abandon.
Ô mes îles, mes îles bénies,
Là s"effacent les mots honnis.
Sur le rivage je m"étendrai,
Toi, rame ton esquif, amène-le près.
2
Même si l"ombre s"épaissit partout,
Et que l"océan devient pourpre et fou,
Même si la tempête hurle au loin,
Viens vers moi, franchis le brouillard soudain.
Et si ton âme saigne, meurtrie,
Mais n"a pas perdu toute vie,
Alors vogue, hâte tes pas,
Vers mes îles, mes îles de foi.
Refrain
Ô mes îles, mes îles d"espoir,
Là l"espérance vit dans le soir.
Tous mes amis viendront se rassembler,
Sur mes îles natales, enchantées.
Ô mes îles, mes îles de foi,
Ma confiance au bien vit en toi.
Sous le soleil, les palmes s"élancent,
Là, on pardonne et on donne sens.
3
Là où les étoiles effleurent la mer,
Où disparaissent guerres et misères.
Où nulle faim, nul souci du logis,
Où s"ouvre le Palais du Paradis.
Les âmes trouvent paix et repos,
Les vagues chantent de vieux échos.
Plus de frontières, plus de douleurs,
Seulement le vent de l"univers.
Refrain
Ô mes îles, mes îles dorées,
Là pousse l"herbe des consolées.
Les vagues caressent le sable blond,
J"y resterais une heure, à l"abandon.
Ô mes îles, mes îles bénies,
Là s"effacent les mots honnis.
Sur le rivage je m"étendrai,
Toi, rame ton esquif, amène-le près.